Découverte de la région de Canterbury
Après avoir passé quelques jours à Kaikoura à contempler les colonies d’otaries et les cachalots en pleine mer, on a pris la direction de Christchurch qui est la 2e ville du pays. Malheureusement, en septembre 2010 puis février 2011, la ville a connu des tremblements de terre dévisageant à jamais la ville et détruisant la plupart des bâtiments historiques au style colonial anglais dont notamment l’emblématique cathédrale. Par miracle, le premier tremblement de terre n’a fait aucune victime malgré une magnitude de 7, tandis que le second de magnitude 6.3 à tristement ôté la vie de 185 personnes. Dans la ville et principalement en plein centre ville, de nombreux bâtiments sont en ruines ou en travaux, avec de très nombreux panneaux indiquant « en reconstruction pour notre futur ». Il y règne une ambiance assez triste, même s’il existe de très belles initiatives comme le Re:Start qui se trouve au centre-ville et qui représente une petite zone commerciale avec des boutiques tenues dans des conteneurs aux couleurs flashy. À notre tour, nous avons ressenti notre premier tremblement de terre de magnitude 4.1, ce qui n’est rien en comparaison des 2 plus gros cités plus haut, mais le vivre ici, là où des tremblements de terre ont marqué à jamais la ville et ses habitants, c’est quelque chose d’indescriptible. Après avoir discuté avec quelques habitants, on se rend compte qu’à chaque nouvelle secousse (qui sont régulières dans la région), ils ne sont pas parfaitement sereins.
La ville comporte quelques endroits très jolis et intéressants, dont notamment le très passionnant Musée de Canterbury dont l’entrée est gratuite. On y apprend énormément de choses sur l’arrivée des maoris sur les terres néo-zélandaises, ou encore sur les européens venus conquérir cette nouvelle terre. Par ailleurs, il recense également de nombreuses inventions, recherches et peintures du célèbre génie qu’est Leonardo Da Vinci.
L’un des plus beaux endroits de la ville est certainement le jardin botanique que l’on a eu la chance de visiter par beau temps, après avoir passés 3 jours à Christchurch dans la grisaille et la pluie.
Nous prenons ensuite la direction de Banks Peninsula, un écrin de baies qui cache notamment le village d’Akaroa, où ont débarqués en 1840 les colons français. Ledit village comporte un grand nombre de rues aux noms français et la plupart des commerces également. C’est un charmant village aux accents français. En sortant du village, un peu plus loin au bout de la péninsule, se trouve Akaroa Head Scenic Reserve, un lieu sauvage recensant un très grand nombre de moutons au kilomètre carré.
Nous improvisons une petite ballade, enjambons une barrière et découvrons un lieu encore plus sauvage où nous pourrions croire que nous sommes seuls au monde. Évidemment, les moutons sont toujours présents. Une échelle nous permet de descendre dans une crique pratiquement au niveau de l’océan, où une cascade vient s’y jeter. « Une otarie! » Maud, depuis le haut de l’échelle a aperçu une énorme otarie dans l’eau. On tente de l’apercevoir à nouveau, et puis, une, deux, trois. Non, ce sont en fait 26 otaries qui ont décidé de se reposer ici, sur les rochers, pendant que quelques petits s’amusent dans l’eau. Je souhaite les voir de plus près pour mieux les prendre en photo. Ils sont sur la rive d’en face donc aucun risque. J’avance et me retrouve finalement nez à nez avec une jeune otarie aussi surprise que moi! Je me souviens encore de la tête qu’elle a fait en me voyant. Elle doit se souvenir également de la mienne… Banks Peninsula est mémorable et les paysages vraiment somptueux.
On rentre a présent un peu plus dans les terres en rejoignant Castle Hill. Le lieu, aussi surprenant que beau, est composé de gigantesques pierres sorties de nulle part, au beau milieu d’un paysage verdoyant. En 2002, le Dalaï Lama l’a même désigné comme étant le « centre spirituel de l’univers ». Ces imposants rochers semblent avoir été posés là. Au milieu du site, nous nous sentons très petits. En escaladant quelques-uns de ces monstrueux blocs de pierres, on a une vue à 360° sur l’ensemble du site et les montagnes qui l’entoure. Une partie de l’emblématique cathédrale de Christchurch a été fondée à l’aide de ces pierres.
Plus au centre du pays se trouve le lac Tekapo, réputé pour la beauté de ses paysages et de la possibilité d’observer les étoiles comme nulle part ailleurs en Nouvelle-Zélande. Nous nous y sommes rendus pour vérifier tout cela! Nous vous confirmons que les paysages sont vraiment magnifiques. En plein été, toutes les montagnes entourant le lac, de près ou de loin, sont toutes sèches et de couleurs grises (certainement des pierres et de la roche). Le soleil étant au beau fixe et le ciel parfaitement dégagé, le lac révèle sa couleur d’un bleu profond et subjuguant.
La nuit tombée, nous nous rendons à l’église historique pour contempler le ciel étoilé et la voie lactée. Les étoiles brillent de mille feux! Elles scintillent comme des guirlandes clignotantes sur un sapin de noël! C’est vraiment spectaculaire et très impressionnant!
Le dessin me manque. Cela fait des années que j’ai troqué mes crayons contre le stylet de ma tablette graphique, mais les paysages de Nouvelle-Zélande me donnent envie de me replonger dans le dessin « à l’ancienne ». J’ai donc acheté un petit carnet de croquis avec quelques outils de dessin me permettant d’immortaliser quelques paysages. Je n’avais jamais dessiné de paysages auparavant mais c’est vraiment très intéressant. Cela permet de faire un vide complet et de découvrir des détails que l’on ne remarque même pas en temps normal. Un bon moyen d’apprécier à sa juste valeur ce que nous offre la nature.
À l’heure actuelle, nous avons parcouru environ 5500km de liberté et de pur bonheur en un peu moins de 3 mois 🙂
Quel plaisir de vous lire !!!! Vous vivez de belles aventures , vous êtes vraiment connecté à la nature c’en est très touchant et émouvant. Merci encore pour ce partage a tres vite d’autres chapitres.